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Questions Essentielles

Sacrement des malades

Jésus peut-il me guérir ?

Jésus et les malades

La guérison est inséparable du ministère de Jésus, dès ses débuts :

« Il parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute langueur parmi le peuple. » (Mt IV, 23)

« Des foules nombreuses se rassemblaient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. » (Lc, V, 15)

À travers ces guérisons, le Christ manifeste la puissance de Dieu, qui est fondamentalement Bien, contre toutes les formes de mal. C’est ainsi que Pierre décrit le ministère de Jésus, lorsqu’il l’annonce au premier converti païen, le centurion Corneille :

Jésus-Christ « a passé en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient tombés au pouvoir du diable ; car Dieu était avec lui. » (Ac, X, 38)
Signes du pouvoir bienfaisant de Dieu, ces miracles expriment aussi la compassion du Christ, pleinement Dieu et vrai homme :
« “Seigneur, que nos yeux s’ouvrent !” Pris de pitié, Jésus leur toucha les yeux et aussitôt ils recouvrèrent la vue. » (Mt, XX, 33-34)
C’est ainsi que Jésus prend pitié de la veuve de Naïm qui enterre son fils unique, de la même manière qu’il se trouble devant le tombeau de son ami Lazare :

« Voilà qu’on portait à terre un mort, un fils unique dont la mère était veuve [...]. En la voyant, le Seigneur eut pitié d’elle et lui dit : “Ne pleure pas.” » (Lc, VII, 12-13)

Jésus va même jusqu’à exprimer la primauté de la personne souffrante sur l’observation d’un usage, aussi respectable soit-il ; il guérit les malades durant le sabbat, ce qui lui vaut l’hostilité des prêtres et des pharisiens (surtout d’ailleurs parce qu’ainsi il se révèle « Maître du sabbat », supérieur à la loi de Moïse) :

« Je vous le demande : est-il permis, le sabbat, de faire le bien plutôt que de faire le mal, de sauver une vie plutôt que de la perdre ? » (Lc, VI, 9)

« Vous vous indignez contre moi, parce que j’ai rendu la pleine santé à un homme le jour du sabbat. » (Jn, VII, 22)

Enfin, le Christ s’est identifié aux personnes malades et souffrantes :

« J’étais malade, et vous m’avez visité. » (Mt, XXV, 36)

À la suite du Christ, l’Église est appelée à imiter cet amour envers les malades :
« En toute ville où vous entrez et où l’on vous accueille, [...] guérissez ses malades. » (Lc, X, 8-9)

Cette attention aux malades demeure, à travers les siècles, une des caractéristiques majeures de la charité chrétienne ; elle s’est manifestée par de multiples initiatives (établissements, congrégations spécialisées, etc.). Comme l’affirme Vatican II :

« L’Église entoure tous ceux qu’afflige l’infirmité humaine ; bien plus, elle reconnaît dans les pauvres et dans ceux qui souffrent l’image de son Fondateur pauvre et souffrant, elle s’emploie à soulager leur détresse et veut servir le Christ en eux. » (Lumen gentium, 8)

Le sens des miracles.

Ce qui est remarquable dans l’activité miraculeuse de Jésus, et qui le distingue d’autres « prophètes » de l’Antiquité, c’est son refus de tout usage magique et de toute exhibition. Au contraire, Jésus recherche la discrétion, recommande le silence, invite les personnes qu’il guérit à suivre les procédures normales pour constater la guérison :

Jésus dit au lépreux : « Garde-toi de rien dire à personne ; mais va te montrer au prêtre et offre pour ta purification ce qu’a prescrit Moïse. » (Mc, I, 44)

Ce qui est également frappant, c’est la volonté qui s’exprime à plusieurs reprises d’un contact direct avec le malade, comme dans le cas de l’hémorroïsse guérie parce qu’elle a touché dans la foule, le manteau de Jésus ; Jésus cherche à la rencontrer :

« Quelqu’un m’a touché, car j’ai senti qu’une force était sortie de moi. » (Lc, VIII, 46)

Par ailleurs, les miracles de Jésus sont indissociables d’une démarche de foi de la part de ceux qui en sont les bénéficiaires :

« “Croyez-vous que je puis faire cela ?” - “Oui, Seigneur”, lui disent-ils. Alors il leur toucha les yeux en disant : “Qu’il vous advienne selon votre foi.” » (Mt, IX, 28-29)

Jésus répondit à Jaïre : « Sois sans crainte, crois seulement et elle sera sauvée. » (Lc, VIII, 50)

En ce sens, l’activité miraculeuse du Christ est un « signe » qui atteste du caractère divin de sa mission et n’a de sens que par rapport à elle. C’est le sens de la réponse que fait Jésus aux personnes que lui envoie Jean-Baptiste depuis sa prison, lui qui avait sans doute une autre idée de ce qu’allait faire le Messie :

« Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ; et heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi. » (Mt, XI, 4-6)

Enfin, les miracles du Christ sont un appel à changer de vie. Plus encore que la guérison physique, ce que Jésus vise dans ses miracles, c’est la conversion et la paix des cœurs. Car le mal physique est secondaire par rapport à la réalité du péché :

« Tu as recouvré la santé ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive pire encore. » (Jn, V, 14)

« Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton infirmité. » (Mc, V, 34)

« Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. » (Mc, II, 17)

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