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Questions Essentielles

Sacrement des malades

L’onction des malades : qui, quand, et comment ?

Dès les origines : une onction pour les malades

L’Onction des malades est insinuée par Marc, lorsque Jésus envoie ses apôtres en mission dans les bourgades environnantes pour annoncer la Bonne Nouvelle :

« Étant partis, les Douze prêchèrent qu’on se repentît ; et ils chassaient beaucoup de démons et faisaient des onctions d’huile à de nombreux infirmes et les guérissaient. » (Mc, VI, 12)

Cette onction qui existe donc du temps de Jésus est recommandée et promulguée par la lettre de saint Jacques comme un rituel spécifique pour les malades de la communauté chrétienne, accomplie par les prêtres (presbytres) :

« Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les presbytres de l’Église et qu’ils prient sur lui après l’avoir oint d’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient et le Seigneur le relèvera. S’il a commis des péchés, ils lui seront remis. » (Jc, V, 13-15)

Une « extrême » onction ?

Depuis le concile Vatican II, l’Église a souhaité retrouver une application plus large de ce sacrement :

« “L’extrême-onction”, qu’on peut appeler aussi et mieux l’Onction des malades n’est pas seulement le sacrement de ceux qui se trouvent à la dernière extrémité. Aussi, le temps opportun pour le recevoir est déjà certainement arrivé lorsque le fidèle commence à être en danger de mort par suite d’affaiblissement physique ou de vieillesse. » (Sacrosanctum concilium, 73)

Il convient de bien comprendre ce passage, qui invite à considérer le « danger de mort » d’une manière assez large. Le Code de droit canon (can. 1004) précise que l’Onction concerne « tout fidèle qui [...] commence à se trouver en danger pour cause de maladie ou de vieillesse », ce qui exclut de la réserver à des agonisants. Elle peut ainsi être reçue par des personnes âgées, même en bonne santé, car pour elles la perspective de la mort se rapproche selon toute probabilité. En revanche, elle ne s’applique pas à des maladies bénignes : elle n’aurait pas de sens pour une jambe cassée.

L’Onction des malades peut être également reçue au seuil d’une opération importante.

En cas d’aggravation de la maladie, elle peut être réitérée.

La célébration de l’Onction des malades

Seuls les prêtres sont les ministres de ce sacrement, selon ce qui est indiqué par saint Jacques.

L’Onction se fait avec l’huile consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale : « le curé demandera les huiles à son Évêque propre. » (CIC, can. 847)

Elle est généralement précédée du sacrement du Pardon et suivie de l’Eucharistie, qu’elle soit intégrée dans une messe ou que le malade communie seulement, comme c’est le cas pour le viatique.

La cérémonie commence l’imposition des mains et une prière sur les malades. Le geste de l’imposition des mains renvoie peut-être à la prescription de Jésus à ses disciples avant son Ascension :

« Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : [...] ils imposeront les mains aux infirmes, et ceux-ci seront écrits. » (Mc, XVI, 17 et 18).

Puis le prêtre fait les onctions sur le front et les mains en disant :

« N..., par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’Il vous sauve et vous relève. »

Les effets de l’Onction des malades

Ce sacrement est un don particulier de l’Esprit Saint qui aide à envisager l’épreuve plus sereinement : réconfort, paix, courage.

La rémission des péchés, et, éventuellement, celle de la maladie, ces deux dimensions sont bien indiquées par saint Jacques : « La prière de la foi sauvera le patient et le Seigneur le relèvera. S’il a commis des péchés, ils lui seront remis. » L’Onction des malades ne se substitue pas à la Pénitence, mais la complète. Dans l’ancien mode d’administration de ce sacrement, qui consistait en une onction sur chacun des organes des cinq sens, on accordait ainsi le pardon de Dieu pour les péchés commis avec cet organe.

« Nous sommes guéris spirituellement par la Pénitence. Spirituellement et corporellement, selon ce qui convient à l’âme, par l’Extrême-Onction. » (Concile de Florence, 1439)

Souffrir et mourir avec le Christ par Son Eglise

La souffrance du malade n’est pas un isolement tragique pour le chrétien car Dieu dans son amour pour nous est proche des souffrants par sa Passion dont ce sacrement est un signe. L’Église « exhorte les malades à s’unir spontanément à la passion et à la mort du Christ pour contribuer ainsi au bien du Peuple de Dieu. » (Lumen gentium, 11)

L’Onction des malades, même si elle n’est plus seulement « extrême-onction », ne demeure pas moins la préparation naturelle du chrétien à la rencontre en face-à-face avec Dieu :

« Le connaître, Lui, avec la puissance de sa résurrection et la communion à ses souffrances, Lui devenant conforme dans sa mort, afin de parvenir, si possible, à ressusciter d’entre les morts. » (Ph, III, 10-11)

Onction des malades et viatique

La tradition de l’Eglise rapproche l’onction des malades à la communion au Corps du Christ : « À ceux qui vont quitter cette vie, l’Église offre, en plus de l’Onction des malades, l’Eucharistie comme viatique » (CEC, 1524)
Cette pratique a pour but de faire rentrer pleinement le chrétien dans l’amour de Dieu et elle tire sa force de la promesse du Christ :

« Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » (Jn, VI, 54)

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