Né vers 790, descendant d’une famille illustre de Frise, il fut nommé évêque en 820 par le roi Louis le Débonnaire, fils et successeur de Charlemagne.
Il avait préalablement refusé par humilité son élection par le clergé diocésain et le peuple de Frise qui le connaissait et l’aimait particulièrement pour son ardeur pastorale et ses talents de prédicateur.
C’est pourquoi le roi du intervenir en personne pour lui demander d’accepter la charge épiscopale qui était vacante depuis la mort de l’évêque Ricfrède.
Il est vrai que personne ne pouvait mieux occuper la charge du diocèse : d’une part ses vertus et sa science lui donnait l’autorité nécessaire pour occuper le siége épiscopal, d’autre part pour avoir été en communication permanente avec Ricfrède, il était le plus fin connaisseur de la situation locale.
Il a dédié le plus clair de son temps à la réforme des coutumes de son diocèse en combattant les hérésies et paganismes locaux (notamment ariane) et s’efforçant d’œuvrer pour la paix et l’assistance aux personnes les plus faibles.
Il visita sans relâche tous les habitants de son diocèse pour prodiguer soin et réconfort matériel et spirituel, particulièrement sur l’île de Walcheren, où régnait la plus grande immoralité.
Pour assurer la pérennité de son œuvre il composa une profession de foi résumant l’enseignement de l’Eglise sur la Sainte Trinité.
Il souscrit au concile de Mayence qui clarifia alors la discipline du mariage chrétien.
Il aurait été assassiné par deux hommes de main sur ordre de l’impératrice, seconde épouse de Louis le Débonnaire, à laquelle il reprochait ses débauches.
Frappé à mort, il eut le temps de pardonner à ses meurtriers.