Faire le chemin de croix est une cérémonie qui nous fait revivre les évènements de la passion de Jésus et nous fait réfléchir à la signification de ces évènements. On pense aux souffrances du Christ et on fait l’expérience de l’amour que révèle son attitude. Cette méditation éveille en nous un sentiment de compassion et de gratitude envers le Seigneur qui nous a aimé jusqu’au bout.
Cette cérémonie nous fait vivre avec amour notre propre croix. "Celui qui veut marcher derrière moi, qu’il se renonce lui même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive", nous a dit Jésus. Nous trouvons dans l’exemple du Christ l’attitude que nous sommes invités à vivre à notre tour. C’est ainsi que nous participons à la croix du Christ.
Certains mystiques, comme saint François d’Assise qui a reçu les stigmates, Angèle de Foligno, A.Catherine Emmerich, ont vécu d’une manière très intense la passion de Jésus. Le chemin de croix est une dévotion catholique. Il ne fait pas parti de la liturgie de l’Église, mais c’est une dévotion très recommandée par les papes.
La méditation de la passion pendant la célébration se fait d’une manière concrète en parcourant un trajet de stations. Le corps est associé à la méditation. Celle ci est aidée aussi par les représentations (peintures ou monuments) des différentes stations. La marche et les récitations de formules soutiennent la pensée. C’est une forme de prière plus facile et plus populaire que l’oraison.
Les franciscains, au XIV° et XV° siècle, prirent l’initiative d’inviter les fidèles qui venaient en pèlerinage à Jérusalem, à participer à la passion de Jésus en allant du tribunal de Pilate au Calvaire. Puis à partir du XV°, pour ceux qui ne pouvaient aller à Jérusalem, ils firent des représentations des épisodes de la passion du Christ pour que l’on puisse méditer les souffrances de Jésus. Les franciscains diffusèrent cette dévotion, comme ils le firent pour la crèche de la nativité.
Cette cérémonie n’existe pas dans orthodoxie car elle est apparue après le schisme oriental. - Il existe dans l’orthodoxie la procession de "l’Épitaphe" cercueil qui symbolise l’enterrement du Christ. La procession est suivi par les fidèles qui tiennent des bougies allumées et elle fait le tour de la paroisse. Pendant la procession de l’Epitaphe, les habitants font revivre les scènes de la passion du Christ. Cette procession est faite le Vendredi saint,
Les stations du chemin de croix sont les étapes du chemin parcourues par Jésus lors de sa montée au Calvaire. Le nombre des stations varia jusqu’à la fin du XVII° siècle où il fut fixé à quatorze. Ce sont les papes Clément XII et Benoît XIV qui fixèrent la forme de cette dévotion. Benoît XIV en 1792 a demandé qu’on la développe. Cependant l’Église n’en a jamais fait une liturgie proprement dite.
Depuis la construction en 1958 d’un chemin de croix à Lourdes, on termine la cérémonie par une quinzième station "Avec Marie dans l’espérance de la résurrection du Christ". Le pape Jean Paul II a terminé ainsi la cérémonie du Vendredi saint au Colisée. En 1991 lors qu’il a fait la cérémonie sur le mont Palatin, Jean-Paul II a supprimé les stations sans référence biblique (les 3 chutes de Jésus, sa rencontre avec sa mère et celle avec Véronique) et il les a remplacé par d’ autres stations inspirées de l’Évangile : Jésus au jardin des oliviers, le reniement de Pierre et la promesse du paradis au bon larron.
Dans le chemin de croix traditionnel, il y a plusieurs stations qui ne correspondent pas à un épisode évangélique de la passion (les 3 chutes de Jésus, sa rencontre avec sa mère et celle avec Véronique), mais qui viennent de traditions.
On peut faire les 14 stations à partir de scènes évangéliques.
Depuis la construction en 1958 d’un chemin de croix à Lourdes, on termine la cérémonie par une quinzième station "Avec Marie dans l’espérance de la résurrection du Christ".
Habituellement on fait le chemin de croix avec un prêtre ou un diacre. Devant chaque station, on fait une prière, on chante un cantique et on écoute une exhortation du prêtre. Entre chaque station on dit souvent Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père et ces paroles :
« Nous t’adorons, Ô Christ et nous Te bénissons !
Par ta sainte Croix, Tu as racheté le monde. »
On peut faire la célébration dans une église ou dans une chapelle. On fait le tour de l’ église en s’arrêtant à chaque station. On le fait parfois aussi dans les rues d’une ville comme témoignage de foi. Dans les lieux de pèlerinage, il a lieu souvent dans la nature.
On peut participer à une cérémonie organisée par une paroisse ou un pèlerinage. On peut aussi le faire seul en s’aidant d’un texte pour la méditation ou bien on peut le faire sans se déplacer en s’arrêtant moralement à chaque station pour la méditer.
On peut trouver sur internet des textes de méditation sur chacune des stations. Ces textes peuvent servir à usage personnel ou à usage paroissiale.
Méditations de Jean-Paul II pour le Jubilé (an 2000)
Méditation des stations selon les Évangiles
Une prière ou une méditation pour chaque station
Voici une cérémonie pour les enfants qui suit les 14 stations traditionnelles : http://www.serviam.net/prieres/pridiv/croixenfants.html
Il est recommandé de participer à la célébration le Vendredi saint et les vendredi de Carême. Beaucoup de paroisses font la cérémonie tous les vendredi de Carême. Pendant le carême, qui est un temps de pénitence et de prière, il faut méditer la passion du Christ pour se préparer à fêter sa résurrection.