Dans le Credo, résumé de ce que croient les chrétiens depuis 2 000 ans, on dit : “ Je crois à la communion des saints. ”
Pour les chrétiens, il y a une grande relation entre tous ceux qui sont au Ciel auprès de Dieu, “ les saints ” et nous qui vivons sur la terre. Ces “ saints ”, il faut le préciser, ne sont pas seulement ceux qui ont été déclarés officiellement “ saints ” par l’Église, et qu’on appelle “ les saints canonisés. ” Tous ceux qui sont morts en disant “ oui ” à l’amour de Dieu sont avec Dieu, si nécessaire après une purification. Ils sont “ saints ”. Quant aux baptisés qui vivent ici-bas, les premiers chrétiens les appelaient aussi des “ saints ”. C’est entre ces trois catégories de “ saints ” qu’existe la “ communion des saints ”. C’est ce que l’on appelle “ les trois états de l’Église ” (catéchisme de l’Église catholique, n° 954).
Certains, parmi ceux qui ont achevé leur vie terrestre, ont besoin d’être purifiés pour pouvoir entrer dans l’intimité de Dieu. Ils sont dans un état transitoire, appelé traditionnellement “ purgatoire ” car, pour entrer dans le feu de l’Amour de Dieu, il faut soi-même brûler d’amour...
Nos prières pour les défunts peuvent contribuer à cette purification qui leur permet de s’ouvrir davantage à Dieu. Par ces prières, par l’offrande de la messe, nous pouvons hâter, en quelque sorte, cette marche vers le pur Amour. Mais pour Dieu, il n’y a pas de temps ; si, aujourd’hui, nous prions pour ceux qui nous ont quittés, même depuis un certain temps, Dieu a déjà vu notre prière.
La meilleure des prières, c’est d’offrir une messe, et d’y assister si possible - ou de s’y joindre par l’intention. Mais tous nos pauvres mots, quels qu’ils soient, ont un immense pouvoir pour nos amis défunts : ils touchent le cœur de Dieu.
Il y a aussi “ les indulgences ”. Enfin nous pouvons offrir de petits actes d’amour.
Attention ! un certain nombre de jolies légendes (voir par exemple “la Cathédrale”, racontent l’histoire de pauvres âmes du purgatoire, abandonnées, qui attendent indéfiniment des prières ou des messes. Ces histoires ont le mérite d’attirer notre attention sur la prière pour les morts.
Mais la miséricorde de Dieu est bien au-delà de ce que nous faisons ou ne faisons pas. Le Seigneur n’a pas besoin de nous pour exercer cette miséricorde, pour purifier l’âme au feu de l’amour. Mais il nous propose de nous associer à cette miséricorde. Nous pouvons donc faire beaucoup pour les défunts, car nous sommes riches du don de Dieu.