L’âge à partir duquel un enfant peut recevoir le Corps du Christ est parfois sujet de discussions dans les paroisses entre les partisans de la préparation au sein du catéchisme et les parents qui souhaitent que leur enfant fasse sa première communion plus tôt, considérant qu’il est suffisamment prêt.
Quand l’enfant va à la messe en famille depuis son plus jeune âge, et qu’il aspire avec toute sa foi à recevoir le Corps du Christ, pourquoi en effet faudrait-il attendre plus longtemps ?
Au début du XXème siècle, l’Eglise admet que les enfants qui ont atteint l’âge où ils commencent à raisonner, c’est-à-dire vers sept ans, soit même au dessous, fassent leur première communion.
Aujourd’hui c’est toujours l’âge de raison (vers 7 ans) qui est l’âge de référence à partir duquel il faut que les enfants soient préparés à accéder à la communion. Cependant, cet « âge de raison » est théorique et différent selon chaque enfant. De même que le degré de conscience du sacrement et la préparation à celui-ci sont différents pour deux enfants de même âge.
Pour qu’un enfant puisse recevoir l’Eucharistie, il faut qu’il ait une certaine connaissance du christianisme et qu’il ait fait une préparation approfondie. Le plus important est qu’il comprenne le mystère du Christ selon ses capacités et qu’il puisse recevoir le Corps du Seigneur avec foi et dévotion (notamment qu’il sache distinguer le pain eucharistique du pain ordinaire et corporel).
Dans la pratique il faut aussi tenir compte de différents facteurs qui sont parfois opposés.
D’un côté, chaque enfant est différent et il faut adapter la préparation, la dispensation des sacrements au cas particulier de chacun. D’un autre côté, les sacrements sont reçus en église et une certaine pastorale commune est nécessaire.
La règle assez répandue en France est de célébrer la première communion pour des enfants de CM1. L’idéal serait de pouvoir distinguer le cas des enfants qui vont régulièrement à la messe et un soutien familial dans la foi, de ceux qui ne participent que rarement à l’eucharistie mais qui sont inscrit au catéchisme et dont les parents demandent qu’ils fassent leur première communion.
Doit-on jouer le cas individuel ou la pastorale commune ?
Cela demande de la part des parents, des catéchistes et des prêtres de la délicatesse et beaucoup de discernement pour distinguer ceux qui ont atteint cet âge de raison et ceux qui ne sont pas encore tout à fait prêts.... Dernier cas à noter : l’Eucharistie peut être donnée aux enfants qui sont en danger de mort, s’ils sont capables de distinguer le Corps du Christ de l’aliment ordinaire et de recevoir la communion avec respect.